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Guru Mudrâ
(Le geste du Chef)

 

Moi , CaitanyaTripuraShaktiBijàOMsvayaNanda,
humble serviteur de  Shambu, Boom Shankhar,
en qui je prend refuge, que je me pardonne à moi même !

Emu par ceux et celles qui errant à la recherche éperdue du Soi,
désirent s'affranchir de liens qui ne les attachent pas,
je m'en vais dans le jardin de mon cœur y cueillir la Gurù Mudrà
en vue de dessiller ceux qui ne voient pas.

Voici le geste de haute volée que seuls de grands maîtres,
initiés en la voie digne de figurer le Seigneur, peuvent accomplir.
Cette mudrà doit être tenue très secrète, elle est la plus haute,
et quand bien même est-elle connue par le maître qu'elle ne doit
être accomplie que spontanément à l'instant reconnu.

Lorsque l'adepte se trouve en passe d'accomplir " la belle" 
mais par grande coïncidence, s'en trouve comme empêché,
Le maître doit alors lui conférer cette Mudrà très haute
et définitive, plus jamais l'adepte ne renaîtra !

Il arrive que l'adepte ayant toute volonté pour
connaître le Seigneur, ne puisse au dernier moment
s'élancer définitivement vers Lui, alors même
qu'il se trouve en partie dans le royaume suprême.

Cet état est qualifié de ArdhaParaPada,
l'adepte a alors un pied dans le domaine très pur
mais par le vestige de ses imprégnations passées,
il se trouve  retenu de l'autre par la Mâyà.

A ce moment là l'adepte propose une manifestation
connue  par le symptôme dit du " grand battement".
L'adepte dans la posture assise se trouve élancé vers le
centre transcendant,  mais il est comme coincé à la porte.
Il ne peut n'y avancer ni reculer , il est dit-on à cet instant
prisonnier du grand Vagin cosmique. (VimarshaYoni)

Ses yeux sont toujours en Shambavi en relation avec le centre
aux milles pétales,  l'adepte tressaille, et se contorsionne,
de ses efforts moult sons rauques et étouffés sortent de sa gorge,
mais surtout et c'est le signe qui est discriminant,
de sa bouche tétanisée dans une mudrà
qui garde toujours le haut uni d'avec le bas,
l'adepte salive et bave incessamment.
Sa bave devient alors de plus en plus abondante,
elle prend l'aspect d'une mousse blanche et très aérée.

Le maître doit apprécier la gravité de l'empêchement à la qualité de la bave,
si celle ci ne déchoit plus en fines gouttelettes sur un bâton en cèdre imprégné,
c'est alors qu'il lui faut appliquer le geste du Gurù.

Le maître commence par vérifier que le point de la fontanelle
se trouve légèrement écarté et très chaud en un point juste au dessus du crâne.
Il vient prêter son oreille attentive tout près
et entends maintenant les cris dans l'au delà de "celle qui se débat ".

Le maître va sitôt chercher le remède approprié qu'il a pris soin
de tenir tout près de là dans une cache gardée secrète.
Il s'empare promptement de l'instrument connu sous le nom de " Massive Attack ".
Selon le choix et les prédilections du maître,
cela a la forme d'un gros maillet, d'une massue ou d'une batte.
Dans tous les cas l'instrument doit être de préférence en bois d'arbre.

Enfin tout est prêt, le disciple et le maître vont  Unir
leur conscience et leur énergie dans le geste suprême.
Le maître donne alors le grand mantra :
" Patatra Abracadabra ha sah ira ! "

Le coup doit être porté au niveau de la jointure de l'os pariétal et du front,
là même où il sera permis à l'énergie de libérer le Sadakha.
Il faut porter le coup de telle sorte que par la résonance engendrée, 
d'une fraction de seconde  la fontanelle s'ouvre juste un peu plus largement,
l'énergie du Sadakha bien débattue devant faire le reste.

En effet c'est toujours par soi même que la réalisation a lieu,
et c'est bien le Sadakha qui doit se dégager de cette impasse,
le geste du Guru étant ici de donner un simple coup de main.

Krong est le bijà approprié, soit la conjonction magique
de Krac et de Bong, il doit être énoncé mentalement par le Gurù
à l'instant même ou le maillet s'abat sur la jointure concernée.

De Débattu l'adepte devient alors Abattu,  le 'A' prenant ici un sens d'expansion,
c'est à dire que l'énergie s'apaise dans la connaissance indifférenciée.
Bientôt le Sadakha voit les 36 tattvas en leurs essences lumineuses.

Il se meut maintenant dans l'espace sans jamais rencontrer d'obstacle.
(Kéchari Mudrà)

A ce niveau de la connaissance,
il peut choisir de ne plus revenir dans le monde manifesté,
et c'est souvent le cas lorsque le Gurù est lui même très fort.

Sinon il devient un grand sage, le signe extérieur d'une telle sagesse
est un désintéressement  pour les objets de ce monde,
il garde toujours sur le visage une expression parfaitement béate,
résidant désormais exclusivement en Gagana
Il est perpétuellement heureux,  il est devenu un Baba.

Prospérité à tous.