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SACRE MERDIER - MERDIER COSMIQUE


Les squelettes Citipati (manifestations de Mahakala, divinité irritée et protectrice) dont les rituels nous rappellent le caractère précaire
de la vie.

Les 3 bardos de la mort sont détaillés dans le Livre des morts tibétain (tib. Bardo Teudreul, Libération de l’état intermédiaire par l’écoute) appartenant à l’école Nyingmapa. C'est un terma composé par Padmasambhava (alias Gourou Rimpoché) et écrit par sa femme Yéshé Tsogyal au VIIIème siècle de notre ère. Ce texte a ensuite été caché par ses soins dans des collines au Tibet Central et découvert plus tard par le terteun Karma Lingpa au XIVème siècle. Les termas sont des textes religieux cachés par de grands maîtres dont principalement Padmasambhava lors de la 1ère vague d’expansion du bouddhisme au Tibet au VIIIème siècle de notre ère. Ces termas ont été scellés dans des éléments (lacs, roches,…) ou dans les couches les plus profondes de l’esprit des plus proches disciples de ces grands maîtres afin d’être redécouverts dans le futur, au moment opportun, par une personne qualifiée, le terteun. Ce texte, donc, est destiné à être lu à la personne mourante et/ou morte, il lui précise la progression des états de visions qui vont s’élever dans le passage entre la mort et la renaissance en essayant de lui faire reconnaître que tout ce qu’il expérimente alors n’est que la projection de son esprit. Cette reconnaissance lui permettra d’atteindre l’Illumination. Le moment le plus propice est celui de l’apparition de la Claire Lumière (cf. la Luminosité fondamentale ou primordiale), car après, au fur et à mesure qu’il s’enfonce dans les étapes du bardo, cette réalisation sera de plus en plus difficile. Bien que dépourvu d’un corps physique, l’esprit du défunt peut ressentir sensations et émotions ainsi que voir tout un monde de formes et de visions comme on le fait avec un corps de rêve pendant un rêve. Il pourra également s’approcher de ceux avec qui il a vécu et qu’il a aimés mais ces derniers étant inconscients de sa présence, la rencontre va vite tourner court. Sur ce sujet, les personnes qui ont approché la mort de trop prés et qui ont vécu une EMI, Expérience de Mort Imminente (NDE, Near Death Experience), ont expérimenté la sortie de leur propre corps pour flotter au-dessus de lui et au-dessus du monde environnant.

Beaucoup ont décrit une expérience positive et enrichissante. Il est plus rare d'avoir des récits terrifiants peut être par peur de les raconter, du jugement des autres ou par volonté de les oublier rapidement. Au cours de ces expériences, dites négatives, certains se sont sentis tourmentés par la honte et la culpabilité d'avoir fait du mal aux autres et auraient alors aimé pouvoir rectifier leurs erreurs. Se jugeant sévèrement, certains se sont sentis indignes du flot d'amour inconditionnel qui s'écoulait sur eux et ont vécu des expériences dignes de l'enfer particulièrement traumatisantes. Ceux qui ont eu le courage d'en faire le récit ont décrit des paysages désolés, une terrifiante expérience d'avoir été pourchassés voire blessés ou encore des mondes habités par des êtres sous l'emprise de différents états de souffrance dont la forme est déterminée par leurs attachements, leurs dépendances ou les tendances émotionnelles négatives les plus fortes qu'ils ont héritées de leur vie.

Toutes les expériences faites au cours des différentes étapes du bardo sont, bien sûr, conditionnées par le karma du défunt, ces habitudes mentales développées pendant sa vie et ses dernières pensées (de la même manière que nos rêves sont également conditionnés par notre état psychique et nos actions). Les maîtres accomplis sont capables de traverser ces 3 bardos en totale conscience et certains peuvent même déterminer à l’avance leur futur lieu de réincarnation afin que l’on puisse facilement retrouver leur réincarnation. Ces êtres réincarnés sont appelés tulkou, certains sont capables de déterminer à l’avance où et comment ils se réincarneront alors que d’autres n’en sont pas encore capables. Un tulkou, motivé par la qualité de compassion, se réincarne pour le bien de tous les êtres sensibles mais à la différence d’un boddhisattva, il se réincarne souvent dans le même pays ou la même culture afin de recevoir rapidement une éducation spécialisée pour pouvoir ensuite agir sans avoir perdu trop de temps. Certains d'entre eux ont également trouvé opportun de renaître au sein de familles occidentales (espagnole, américaine, canadienne, franco-américaine).

La durée symbolique de ces 3 bardos est de 49 jours (7 cycles de 7 jours)
les 2 premiers durant environ 3 semaines.

Bardo du moment de la mort (chikaï bardo).

Notre existence corporelle étant soutenue par les 5 éléments intérieurs (chairs, fluides corporels, chaleur corporelle, respiration et complexion corporelle) correspondant aux 5 éléments extérieurs (terre, eau, feu, air-vent, espace-éther) ; ces 5 éléments intérieurs, les 5 facultés sensorielles et les 5 énergies-souffles qui y sont associées vont se résorber graduellement l’un dans l’autre au moment de la mort et la conscience sera libérée dans l’espace. La résorption, l’absorption ou la dissolution signifient que l’énergie qui régit chacun des éléments cesse de fonctionner et se résorbe en se fondant dans l’énergie de l’élément suivant. Chacune des étapes de la dissolution va avoir des répercutions physiques et psychologiques se manifestant par des signes extérieurs physiques et par des signes intérieurs expérimentés par le mourant. Toutefois selon le cas, mort accidentelle par exemple, les processus de dissolution peuvent être si rapides qu’il n’est pas possible d’en prendre conscience.

1ère dissolution

Le souffle lié à l’élément terre se dissout et est absorbé dans celui de l’élément eau car le chakra de l’ombilic, siège de l’élément terre, se défait. En bref, la terre se dissout dans l’eau et notre nature solide va se liquéfier.
Signes extérieurs : La personne pâlit, perd ses forces et ne peut plus rester debout car les membres se relâchent (= dissolution de l’agrégat des Formes). Le regard devient trouble et terne (= absorption de la Sagesse semblable au miroir c'est-à-dire la conscience ordinaire percevant et simultanément de nombreux objets). La faculté visuelle cesse avec l’impossibilité d’ouvrir ou fermer les yeux.
Signes intérieurs : tous les phénomènes prennent une apparence semblable à des mirages jaunes. Sensation de s’enfoncer dans la pesanteur, de devenir lourd, tout mouvement devenant difficile. La chaleur corporelle commence à se retirer des extrémités du corps vers le centre. La vue se voile et s’assombrit.

2ème dissolution :

Le souffle lié à l’élément eau se dissout et est absorbé dans celui de l’élément feu car le chakra du cœur, siège de l’élément eau, se défait. En bref, l’eau est vaporisé par le feu.
Signes extérieurs : le visage et les lèvres se dessèchent ainsi que tous nos fluides (la salive, la sueur, l’urine et le sang). Toutes les muqueuses s’assèchent, la langue brûle, les narines sont pincées et un résidu se forme entre les dents. Miction et défécation ne sont plus contrôlées. La conscience corporelle devient incapable d’expérimenter les sensations agréables, désagréables ou neutres liées aux consciences sensorielles (= dissolution de l’agrégat des Sensations). La personne cesse d’être consciente de ces sensations accompagnant la conscience mentale (= absorption de la Sagesse de l’équanimité c'est-à-dire la conscience ordinaire attentive aux sensations agréables, désagréables et neutres en tant que sensations). La faculté auditive cesse avec l’incapacité d’entendre clairement les sons extérieurs et intérieurs.
Signes intérieurs : tous les phénomènes prennent une apparence de volutes de fumée blanche-bleue. Sensation de soif extrême et de sécheresse. La personne se sent entraînée par un flot avec impression de chute et d’engloutissement accompagnée de la perception d’un bruit de cascade violente. Les sensations corporelles, en diminuant, alternent entre douleur et plaisir, chaleur et froid. L’esprit peut se troubler et éprouver de la colère. Le son « our » ne s’élève plus dans les oreilles.

3ème dissolution :

Le souffle lié à l’élément feu se dissout et est absorbé dans celui de l’élément air car le chakra, siège de l’élément feu, se défait. En bref, le feu se disperse dans l’air.
Signes extérieurs : la chaleur corporelle se retire en commençant par les exptrémités, nourritures et boissons ne sont plus digérées. La conscience des activités des proches se perd (= dissolution de l’agrégat de la Perception). La mémoire des noms des proches et amis se perd (= absorption de la Sagesse de la Perception Discriminante c'est-à-dire la conscience ordinaire attentive aux noms, aux intentions…). La faculté olfactive cesse avec la difficulté à respirer, inspiration faible et expiration forte et longue.
Signes intérieurs :
tous les phénomènes prennent une apparence semblable à des étincelles, des flammèches rouges au sein d’une fumée. Sensation d’embrasement, que tout brûle autour de soi et incapacité de sentir les odeurs. L’esprit devient incapable de se concentrer et oscille entre clarté et confusion, conscience et inconscience.

4ème dissolution :

Le souffle lié à l’élément air se dissout et est absorbé dans celui de l’élément espace car le chakra des organes génitaux, siège de l’élément air, se défait. En bref, l’air est absorbé par l’espace et la respiration va cesser.
Signes extérieurs : aucune action physique ne peut plus être accomplie (= dissolution de l’agrégat des Formations Mentales). La conscience des activités extérieures est perdue (= absorption de la Sagesse toute accomplissante c'est-à-dire la conscience ordinaire attentive aux activités extérieures, aux intentions…). La faculté gustative cesse avec la langue qui s’épaissit, se raccourcit et dont la racine bleuit. La respiration, rauque et haletante, cesse avec l’expiration finale.
Signes intérieurs : tous les phénomènes prennent une apparence de flamme verte sur le point de s’éteindre soufflée par le vent d’un orage puissant. Sensation d’entendre un grondement semblable à mille tonnerres et au bruit d’un vent très violent. Tout devient indistinct. Différentes expériences ou hallucinations, dépendantes des actions passées du mourant, s’élèvent dans l’esprit très troublé. Des personnes paisibles auront des visions paisibles et des visions d’amis défunts chers ou d’êtres éveillés alors que des personnes agressives auront des visions agressives, liées à leurs actions dans la vie, qu’elles chercheront à repousser.

Tous les signes vitaux ont disparu, c’est la « mort clinique » médicalement déclarée mais le processus interne va se poursuivre. Va suivre maintenant la dissolution de l’élément espace dans la conscience, caractérisée par l’apparition de lumières blanche, rouge et noire. Cela correspond au moment définitif de la mort avec la résorption des principes masculin et féminin de notre corps.

5ème dissolution (phase d'apparition) :

Le chakra du front où se situe l’élément espace se défait. Les airs subtils des canaux droit et gauche, situés au dessus du cœur, entrent dans le canal central par son ouverture au sommet de la tête. Le chakra du sommet de la tête se défait et entraîne la descente vers le cœur de la « goutte essentielle blanche- père» (skt. bindu, tib. tiglé blanc ; symbole des moyens habiles) qui a son siège au sommet de la tête. Tous les types de pensées liés à la colère disparaissent et l’esprit expérimente un vide clair inondé d’une grande luminosité blanche semblable à une clarté lunaire (dont l’essence est le Corps de manifestation).

6ème dissolution (phase d’accroissement) :

Les airs subtils des canaux droit et gauche, situés au dessous du cœur, entrent dans le canal central par son ouverture inférieure à la base de la colonne vertébrale. Le chakra des organes génitaux se défait et entraîne la remontée vers le cœur de la « goutte essentielle rouge-mère » (tiglé rouge, symbole de la sagesse). Tous les types de pensées liés au désir-attachement disparaissent et l’esprit expérimente un vide clair inondé d’une grande luminosité rouge semblable à la lumière du soleil (dont l’essence est le Corps de gloire).

7ème dissolution (phase de plein accomplissement ) :

Les airs subtils supérieurs et inférieurs, à l’intérieur du canal central, se concentrent dans le cœur et les tiglés blanc et rouge y fusionnent. Tous les types de pensées liés à l’ignorance et l’illusion disparaissent et l’esprit, libre de pensées, fait l’expérience de la vacuité (dont l’essence est le Corps absolu) puis expérimente une obscurité semblable à une nuit très sombre sans lune comme si l’on sombrait dans l’inconscience.


( ♪♫…la vie est un mystère, la mort un courant d’air…♪♫
ya bon Mickey3D )

8ème dissolution (phase de la Luminosité fondamentale)

Tous les airs subtils se dissolvent en le très subtil souffle-énergie support de la vie, les tiglés blanc et rouge se dissolvent en la goutte indestructible blanche et rouge au niveau du cœur, c’est la formation du couple indissociable «souffle-esprit très subtil» ou énergie-conscience discrète. L’esprit expérimente alors la Claire Lumière de la mort (tib. ösel, correspond au dharmakaya).

Ô Noble lecteur ! Tu seras alors mis en face de la Claire Lumière et tu feras l’expérience de sa réalité. Ton Ego et le jeu de la vie vont cesser. Dans l’état de libération de l’Ego, toutes choses sont comme le ciel, vide et sans nuages ; l’intellect nu et immaculé est comme le vide transparent. A ce moment, connais toi et demeures dans cet état !

Ensuite si les constituants physiques et subtils ne sont pas trop endommagés par la maladie, des liquides blancs et rouges vont ensuite s’écouler des narines et/ou des orifices génitaux indiquant que l’énergie-conscience discrète a quitté le corps en quittant la goutte des constituants blanc et rouge. C’est la mort véritable avec la fin du souffle intérieur.

Problemo, pour nous aûstres, gens ordinaires, l’apparition de la Claire Lumière risque de ne durer que le temps d’un claquement de doigts ou au mieux « le temps d’un repas » (vous dépêchez pas de demander l’addition…). Soit nous nous unissons à cette Luminosité fondamentale, essence de notre nature éveillée, soit nous réagissons par la saisie, l'agression ou la peur et nous nous séparons de cette essence pure en réintégrant peu à peu notre bon vieux « sens du moi » accompagnée de sa souffrance mentale conditionnée. La grande majorité d’entre nous ne reconnaissant pas la nature intrinsèque de la luminosité du moment de la mort, va plonger dans un état d’inconscience qui peut durer 3 jours et demi. L’état d’inconscience comparable à l’obscurité est la manifestation de l‘Ignorance et la Claire Lumière est l’essence lumineuse de la Connaissance. Les méditants accomplis s’unissent à la Claire Lumière et reposent ainsi dans la reconnaissance de la nature de l’esprit pendant plusieurs jours voire quelques semaines. Leur visage conserve alors une certaine couleur, les yeux conservent une douce compassion, la peau est douce et souple, les narines ne sont pas pincées, une certaine chaleur se conserve au niveau du cœur et il n’y a pas de rigidité cadavérique. On peut parfois trouver dans les cendres de ces maîtres accomplis des concrétions cristallines semblables à de petites perles de 5 couleurs (blanche, rouge, bleue, jaune et verte) appelées « ringsels » en tibétain, correspondant aux 5 familles de sagesse. Ces ringsels ont à peu près la taille d'une tête d'épingle.

         
    

Ces ringsels ou reliques sont la preuve concrète que ces maîtres spirituels ont atteint les qualités de sagesse et de compassion. Certains peuvent même ne pas laisser de cadavres derrière eux, mis à par les ongles et les cheveux, les éléments du corps matériel étant transmutés en leurs contreparties les plus subtiles sous forme de lumières des 5 couleurs formant comme un arc en ciel ! C’est ce qui est appelé « atteindre le corps d’arc en ciel » (si, si !..puisqu’on vous le dit !!)

La conscience va quitter le corps par l’une des « 8 portes impures » : anus, orifice urinaire, nombril, les yeux, la bouche, le nez et l’entre-sourcils. Ces portes sont impures car elles amènent des renaissances dans l’un 6 mondes samsariques impurs. Si la conscience s’échappe par le sommet de la tête, elle pourra renaître dans les champs purs. Au niveau relatif ces champs purs correspondent à des paradis, car dépourvus de la souffrance, où la contemplation active permet d’obtenir enfin l’Eveil. Au niveau ultime, ils n’ont pas de réalité propre car ils sont des manifestations de l’esprit. Du coup, pendant l’heure qui suit le décès ou au mieux pendant 3 jours, il faut éviter de toucher le corps du défunt pour éviter d’attirer sa conscience vers l’endroit touché et provoquer ainsi la sortie par l’orifice le plus près de cet endroit. S’il faut toucher le corps mieux vaut le faire au niveau du sommet de la tête. De plus, les médicaments, analgésiques forts ou drogues peuvent empêcher le mourant de reconnaître les processus de dissolution et surtout la Claire Lumière.

Bardo de la nature en soi ou de la vacuité (tcheunyi bardo).

Après cette période d’inconscience, la conscience avec ses illusions prend un corps de lumière. Puis, le voyage continue avec ce bardo comparable à l’état situé entre la veille et le sommeil. C’est le bardo de la nature intrinsèque de la réalité dans lequel l’énergie brute ou le rayonnement inhérent de la nature fondamentale de l’esprit va se manifester dans un embrasement de lumière de couleurs resplendissantes (cf. les 5 Lumières Pures) et de grondements de tonnerre. Durant cette période, l’esprit expérimente un monde fluide et vibrant de sons et de diverses lueurs semblables à des arcs en ciel, des points lumineux ou des sphères de lumières vives éblouissantes de différentes tailles et couleurs (blanche, bleue, verte, jaune et rouge) s’organisant en figures géométriques diverses et correspondant aux divinités paisibles et irritées (manifestations de l’esprit pur). Ces phénomènes lumineux sont accompagnés d’autres apparences lumineuses moins vives (manifestations de nature samsarique) correspondant à nos tendances habituelles accumulées par le désir-attachement, la colère-haine, l’ignorance, la jalousie et l’orgueil. Si l’esprit est ébloui par ces lumières vives correspondant aux qualités élémentaires intrinsèques de l’esprit pur il s’en détournera attiré et séduit par les lueurs pâles et rassurantes des 6 mondes samsariques vers lesquels il se dirigera et y reprendra naissance. La reconnaissance de la nature divine de ces apparitions et l’union avec celle-ci permet d’obtenir immédiatement la Libération, l’Eveil (bye, bye Sacré Merdier…). Dans ce bardo, les jours ne correspondent bien évidemment pas à des jours terrestres et l’apparition de ces divinités peut être si rapide que certains ne s’en rendront même pas compte et ce bardo passera alors comme un éclair.

Du 1er au 6ème jour :

Vont se manifester les 42 divinités paisibles antérieurement reliées au chakra du cœur et correspondant à la manifestation au niveau du Corps de l’Esprit Fondamental. Si l’esprit du défunt n’a pu se libérer, un nouveau cycle de vision se met en route.

Au 7ème jour :

Manifestation des 5 divinités détentrices de la Connaissance (= vidyadharas) en union avec leur parèdre, antérieurement reliées au chakra de la gorge et correspondant à la manifestation au niveau de la Parole de l’Esprit Fondamental. Si l’esprit du défunt n’a toujours pas pu se libérer, un nouveau cycle de vision se met en route.

Au 8ème au 12ème jour :

vont se manifester sous forme de visions terrifiantes, les 58 divinités irritées reliées antérieurement au chakra de la tête et correspondant à la manifestation au niveau Mental de l'Esprit Fondamental. Ces divinités irritées sont les divinités paisibles qui ont pris un aspect courroucé pour nous amener avec plus de force et de rapidité à vaincre nos émotions perturbatrices, notre ignorance et réaliser ainsi la Vérité Ultime.

Ils sont massifs et terrifiants, et, dansent avec leur épouse, "celle qui étreint". Leurs six bras sont souvent ailés et les visages bouffis et défigurés par la colère symbolisent leur énergie vajra. Les 42 divinités paisibles et les 58 divinités irritées forment les « 100 divinités du Bardo » ou les « 110 divinités du Bardo » si on y associe les 5 vidyadharas et leurs parèdres

    
Les divinités paisibles et les divinités irritées du bardo de la nature en soi

L’ensemble de ces divinités est l’expression de la nature pure de l’esprit du défunt. Si ces divinités et leurs lumières sont reconnues pour ce qu’elles sont, l’esprit est libéré et n’entrera pas dans le 3ème bardo (bye, bye Sacré Merdier…). Si ce n’est pas le cas, à la fin de ce bardo il y a une restructuration de la conscience due à la réapparition des 8 dissolutions mais dans l’ordre inverse de celui décrit antérieurement amenant la constitution du corps mental de l’être du bardo. C’est ainsi que vont apparaître les manifestations et les expériences du bardo du devenir.

Bardo du devenir (sipai bardo).

N’ayant reconnu ni la Claire Lumière ni le bardo de la Vacuité, les germes de toutes nos tendances habituelles sont réveillés et activés. Dans ce bardo, les lumières de sagesse ne se montrent plus et à leur place les lumières caractéristiques des 6 mondes samsariques vont irradier à partir de ceux-ci. La renaissance peut avoir lieu après une ou plusieurs semaines ou même après une année. La durée dépend en fait des tendances négatives ou positives de l’esprit. L’esprit imprégné de tendances très négatives se dirigera rapidement vers des existences inférieures alors que s’il est imprégné de tendances très positives il se dirigera rapidement vers une existence supérieure. Si les empreintes sont mitigées, la durée de ce bardo sera plus incertaine et plus longue. Certains êtres peuvent même rester bloqués dans ce bardo sous la forme de fantômes. Le moment venu, l’esprit séduit et attiré par les lumières samsariques, moins vives et plus agréables en raison de l’attrait de ses tendances habituelles, se dirigera vers l’un de ces 6 mondes déterminé par l’émotion négative prédominante et y reprendra naissance.

Il y a 4 types de naissances dans les 6 mondes samsariques :

  • à partir de la chaleur humide
  • à partir d’un œuf
  • à partir d’une matrice
  • par manifestation spontanée miraculeuse

La naissance humaine se fait, vous l’aurez deviné, à partir de la matrice. Ces 4 types de naissance peuvent également être combinés (chaleur humide et œuf,…) L’esprit du défunt est maintenant constitué de 4 agrégats et demi (la conscience, les formations mentales, la perception, les sensations et la moitié de l’agrégat de la forme). Possédant ainsi une certaine densité en raison de la présence des 4 éléments et demi, le corps mental peut ressentir une certaine faim c’est pourquoi il est aussi appelé « mangeur d’odeurs » car il se nourrit d’odeurs et de la fumée des offrandes brûlées en son nom. Dans la 1ère partie de ce bardo (~ 21 jours) les expériences et les apparences perçues par le défunt sont en rapport avec son existence antérieure. Son corps mental a une apparence similaire à celui de l’existence qui s’est achevée mais débarrassé de ses imperfections et de ses handicaps s’il y en avait.

 

Ce corps mental n’est pas perceptible pour les êtres ordinaires mais il l'est pour ceux qui en possèdent un et qui sont donc dans le même état. Les expériences de ce corps mental sont comparables à celles des rêves mais avec une intensité bien supérieure. Après la séparation du corps, la conscience du défunt se réveille et peut avoir la sensation de sortir d'un mauvais rêve.

 

Il peut ressentir toutes sortes de craintes, de peurs et de faim influencé par les habitudes et les empreintes de sa vie passée. Equipé des 5 facultés correspondant à nos 5 sens ordinaires, il perçoit le monde des vivants et se déplace sans être gêné par des obstacles matériels à la vitesse de la pensée. 7 fois plus lucide que dans la vie et doté d’une sorte de clairvoyance limitée, il peut lire dans les pensées d’autrui. Pensant qu'il est toujours en vie, il va peut être chercher à rentrer chez lui pour communiquer avec ses proches. Il peut donc voir sa famille et ses amis le pleurer ou se disputer pour le partage de l’héritage ce qui va générer en lui des émotions négatives d’attachement ou de colère ainsi que le sentiment de frustration de ne pas pouvoir communiquer avec eux. Les conséquences des actions passées arrivant à maturité, elles vont ensuite se manifester sous la forme d'expériences de plaisir ou de souffrance d'une apparence plus que réelle. Equipé du corps mental, le défunt continue à croire qu'il existe et va avoir peur de souffrir. Il est si sensible et réceptif que toute pensée ou sentiment va devenir immédiatement son entière réalité.

Progressivement le karma induisant les expériences et les apparences perçues dans la 1ère partie de ce bardo va s’estomper et le karma de la future existence va commencer à se manifester dans la 2ème partie. Les processus de dissolution s’activant à nouveau, l’esprit va progressivement expérimenter les « 4 frayeurs » correspondant à de petites morts, à des passages en rapport avec le renversement de certains souffles :

Tandis que l’esprit cherche à les fuir, il va expérimenter les « 3 abîmes » qui sont des illusions karmiques produites par la manifestation des 3 poisons :

Dites moi pas qu’c’est pas vrai !!
J’hallucine sévère !!

Survient également dans ce bardo, la « pesée des actes », une sorte de bilan de la vie passée se fait dans lequel un bon génie (notre bonne conscience) rappelle les bonnes actions tandis qu’un mauvais génie (notre mauvaise conscience) rappelle les mauvaises. Ce jugement est présidé par Yama, le Seigneur de la Mort, qui consulte le miroir du karma, « le miroir des actes », et rend son jugement. Bien sûr, il n’y a pas de juge infligeant des punitions ou des gratifications au nom d’une justice extérieure, toutes ces apparitions ne viennent pas de l’extérieur mais sont des projections de l’esprit du défunt. Il n’y a pas de sanctions ou de récompenses mais des conséquences positives ou négatives.

Ô Noble lecteur ! Tout ce qui t’apparaîtra alors sera le résultat de ton esprit.
Cela n’a aucune existence, par conséquent n’y réagis pas,
car ce que tu vivras alors correspondra à tes projections !

Balayé par la grande tornade du karma, emporté çà et là comme un fétu de paille par le vent, le défunt erre impuissant à travers l’obscurité du bardo, tourmenté par la faim et la soif. A mesure que la fin de cette 2ème partie approche, la nostalgie d’un corps physique se réveille et le désir de s’y réfugier augmente. Percevant les différentes couleurs des lumières irradiant depuis les 6 mondes samsariques et soumis aux émotions négatives, il sera attiré vers une lumière spécifique à l’un de ces mondes :

La boucle est bouclée et c’est reparti pour un tour de manège samsarique, «one more play again» !

...♪♫ Born to be wild ♪♫... ya bon Steppenwolf

Toutes les expériences vécues avec un corps mental et décrites dans le bardo du devenir peuvent commencer quand la personne est au seuil de la mort lorsque la conscience se sépare, même provisoirement, du corps (cf. les NDE et les témoignages des personnes travaillant avec les mourants). D’une manière générale les différentes transitions dans les bardos s’effectuant d’une manière traumatique, l’individu n’en garde pas le souvenir. Le temps d’apprendre à parler et les souvenirs du séjour dans l’utérus et ceux qui leur sont antérieurs deviennent inaccessibles. Cela n’a rien d’étonnant car l’adulte a également du mal à se souvenir de sa petite enfance bien que les premiers souvenirs subsistent tout de même à l’état latent. C’est cette perte des souvenirs concernant les périodes de transition cruciale qui empêche de saisir la continuité du déploiement du continuum énergie-conscience selon un flux ininterrompu.

Les 3 étapes correspondant aux bardos de la mort peuvent se résumer de la manière suivante :

Pendant le sommeil et les rêves on va retrouver ces 3 étapes correspondant aux 3 bardos de la mort avec les processus de dissolution et dissolution inverse :

Ce processus en 3 étapes que l’on retrouve dans la mort et le sommeil est en fait la révélation des 3 corps ou kayas (cf. les 3 corps de l’Eveil p…) c'est-à-dire l’aspect intrinsèque de l’esprit d’Eveil :

Hélas ! Trois fois hélas !
Nous ne percevons que l’aspect formel du Nirmanakaya !

Voilà, ce texte touche à sa fin, il n’a fait qu’à peine effleurer toute la profondeur de la connaissance (que l’on peut qualifier de scientifique) du bouddhisme tantrique sur la nature de la réalité et de l’esprit. C’est comme essayer de décrire l’immensité infinie du ciel à partir de la vision que l’on en a vue du fond d’un puit.

La Science et la Technologie nous ont fourni et nous fournissent en permanence des biens censés nous rendre heureux. Cela a engendré une culture de la consommation et du « paraître » où la voie la plus sûre vers le bonheur serait la « thérapie par le shopping » en achetant et en consommant pour lutter contre la déprime existentielle, genre « celui qui meurt avec le plus de biens a gagné ». C’est le cercle infernal : travailler pour l’argent, le dépenser en consommant, accumuler des dettes et travailler pour les rembourser. Pourtant l’achat d’un nouveau bien produit un sentiment de satisfaction qui s’évanouit rapidement pour laisser la place à un nouveau désir entraînant une nouvelle série d’obstacles, de frustrations et de problèmes. Les grandes entreprises dépensent plus d’argent dans les campagnes de pub que dans la production non pour vanter les qualités de leurs produits mais pour donner du « sens » à leur image de marque et ce faisant elles se veulent dépositaires de certains sentiment, valeur ou morale. (la libre individualité, indépendante de toute contrainte, avec le « just do it » de Nike genre libre entreprise sur un marché libre de toute contrainte mais au niveau individuel, ou, les valeurs familiales avec Adidas….). Les agences de pub employées par ces entreprises ne travaillent plus sur les produits et leurs qualités mais sur l’« essence de la marque » en faisant l’examen psychologique et anthropologique du sens des marques dans la culture et la vie des individus afin d’en faire des esclaves de la consommation qui achètent des marques et non des produits : « t’as vu mon nouveau Diesel ? (pour nouveau jean’s) ou mes nouvelles Nike ? (pour nouvelles baskets). Face au vide spirituel abyssal engendré par ce consumérisme, de plus en plus de personnes développent des problèmes « psy » liés inconsciemment à l’énorme pression et frustration due à cette vision étroite de la vie et se réfugient vers l’alcool ou les drogues médicamenteuses ou autres, d’où les problèmes de violence et de délinquance de toutes sortes en recrudescence. Regardez comme les centres villes naguère occupées par les églises aux flèches pointées vers le ciel laissent maintenant la place aux centres commerciaux, banques, bureaux, sociétés d’assurance (peut-on s’assurer contre la souffrance, la maladie et la mort ?)

NON !
La finalité de l’existence
ne consiste pas à devenir un consommateur
cynique et nihiliste !

Le vajrayana montre la possibilité, à l’homme déshumanisé de nos sociétés modernes de plaisirs consuméristes, de trouver le chemin du cœur et l’apprentissage de la confiance sans limites pour la clarté et la chaleur bienveillante de l’Eveil. Le bouddhisme tantrique reste une des dernières traditions dont les maîtres sont les incarnations vivantes de la vérité de leur enseignement. Ils assurent au sein de plusieurs lignées la pérennité des enseignements par la transmission orale de maître à disciple. Cette transmission ne consiste pas à simplement « faire passer » un enseignement, en effet le disciple devra réaliser la même chose que son maître afin de pouvoir ensuite l'enseigner à son tour. C'est ainsi qu'est garanti l'authenticité des enseignements. Le maître ou guru est l’incarnation de cet accomplissement spirituel présent en chacun de nous mais de façon obscurcie. La dévotion véritable du disciple envers son guru correspond à un sentiment d’ouverture avec la volonté de partager la vision profonde incarnée par son maître. Cette dévotion véritable se développe progressivement à partir d’un esprit critique envers toutes croyances arbitraires ou faux espoirs car inutiles. Ce n’est donc pas une dévotion aveugle de « pauvreté » due à un manque de quelque chose face à un guru qui aurait tout ce que nous n’avons pas et auquel on se soumettrait aveuglement corps et âme.

Le disciple s’engage envers son maître à développer sa santé spirituelle et son intelligence au travers d’une confiance totale et d’un abandon complet (ou lâcher prise) qui lui permet de travailler sur lui-même afin de reconnaître la pureté originelle de l’existence et du monde. Le gourou doit guider son élève de manière individuelle en le protégeant des dangers du chemin et lui présenter les pratiques qui lui conviennent. Si tout cela vous a interpellé, il ne vous reste plus qu’à :


*(célèbre slogan de feu Timothy Leary réinterprété)
turn on : branchez vous (sur les enseignements)
turn in : pratiquez (les enseignements)
drop out : lâchez prise (sur les 3 poisons)

L’expérience directe est plus forte que les mots :

« Ne croyez pas sur la foi des traditions, même quand elles sont en honneur depuis de nombreuses générations et en beaucoup d’endroits. Ne croyez pas une chose parce que beaucoup en parlent. Ne croyez pas sur la foi des sages du temps passé. Ne croyez pas ce que vous vous êtes imaginé, pensant qu’un Dieu vous l’a inspiré. Ne croyez rien sur la seule autorité de vos maîtres ou des prêtres. Après examen, croyez ce que vous aurez expérimenté vous-même et reconnu raisonnable, et qui est conforme à votre bien, et à celui des autres. »

Bouddha

« Le premier précepte que j’adoptai, était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connaisse évidemment être telle ; c'est-à-dire d’éviter soigneusement la précipitation et la prévention ; et de ne comprendre rien de plus en mes jugements que ce qui se présenterait si clairement et si distinctement à mon esprit que je n’eusse aucune occasion de le mettre en doute.»

René Descartes (le Discours de la Méthode)


Etonnant ce parallélisme entre Descartes, philosophe mathématicien et physicien français qui a posé les bases de la science moderne, et Bouddha fondateur d’une science analytique de l’esprit et de son fonctionnement ?! La démarche scientifique et l'analyse bouddhiste sont toutes deux des approches progressives qui évoluent par découvertes successives dans la quête de la vérité en oeuvrant avec authenticité, rigueur et logique.. On peut y voir comme un signe d’universalité de la démarche bouddhiste, d’ailleurs le terme tibétain « nang-pa » correspondant au mot « bouddhiste » se traduit par « celui qui cherche à l’intérieur ». L'étude de la nature de la réalité par différentes écoles philosophiques bouddhistes a fait l'objet de nombreux débats au cours de l'histoire, une école cherchant à réfuter la thèse de l'autre. Pour le Vaibhashika, la perception est le contact direct entre l'organe et l'objet (tiens ?! ça sent le réalisme scientifique…). Pour le Sautantrika , l'organe qui perçoit et l'objet perçu sont matériels mais l'objet qui est perçu est une image mentale de la réalité formée par l'esprit (tiens ?! ça sent l'instrumentalisme…). Pour le Cittamattra, les objets extérieurs n'ont aucune existence substancielle et n'existent que sous la forme de projections ou mirages de l'esprit (tiens ?! ça sent le « tout est dans la tête »…). Pour le Madhyamika , la réalité perçue et celui qui perçoit n'ont aucune existence intrinsèque car la réalité relative correspond à la manifestation de l'Esprit fondamental (cf. le nirmanakaya) et la réalité ultime à la vacuité de la manifestation (cf. le dharmakaya). Les conceptions scientifiques de base de la réalité ont également connu plusieurs changements radicaux au cours de l'histoire et ont amené la physique moderne à se rapprocher de la vision bouddhiste en concevant la réalité comme une vacuité dynamique.

Laissons la parole à deux maîtres et poètes tibétains :

« Bien que vous vous prépariez avec empressement, animé des pensées constantes de nombreux lendemains, le temps viendra où vous serez forcé de partir, ici et maintenant. Le temps viendra où vous partirez, sans recours, laissant vos tâches inachevées : travaux, repas et même verres à moitié vides. Le temps viendra où vous vous dégagerez des bras de vos amis, vos mains seront faibles, sans force, vous serez allongé, inerte, sur votre dernier lit, pour votre dernier jour, tel un vieil arbre écroulé. Le temps viendra où vous verrez pour la première fois votre propre cadavre, où votre corps deviendra dur comme pierre, bien qu’emmitouflé dans vos dernier draps et vos derniers vêtements. Le temps viendra où vous serez envahi de tristesse et de frustration, ne pouvant communiquer aux autres vos dernières volontés et vos plaintes exhalées d’une bouche sèche, en dépit de tous vos efforts.»

Extrait du « Rappel de l’impermanence » (Mitag Drenkul Nyingi Thurma) de Phabongkha.

Invisible, la Mort est toujours présente partout et en tout.

Elle est reconnaissable à ses attributs et ornements qui symbolisent les énergies régissant
l’apparition et la disparition des êtres et des choses.

« Le bonheur ne se trouve pas avec effort et volonté, mais réside là, tout proche, dans la détente et l’abandon. Ne sois pas inquiet, il n’y a rien à faire. Tout ce qui s’élève dans l’esprit n’a aucune importance, parce que dépourvu de toute réalité. Ne t’attache pas aux pensées, ne les juge pas. Laisse le jeu de l’esprit se faire tout seul, s’élever et retomber, sans intervenir. Tout s’évanouit et recommence à nouveau, sans cesse. Cette quête même du bonheur est ce qui t’empêche de le trouver. Comme un arc-en-ciel qu’on poursuit sans jamais le rattraper, parce qu’il n’existe pas, parce qu’il a toujours été là et parce qu’il t’accompagne à chaque instant. Ne crois pas à la réalité des choses bonnes ou mauvaises, elles sont semblables aux arc-en-ciel. A vouloir saisir l’insaisissable, on s’épuise en vain. Dès lors qu’on relâche cette saisie, l’espace est là, ouvert, hospitalier et confortable. Alors jouis-en. Ne cherche plus. Tout est déjà tien. A quoi bon aller traquer dans la jungle inextricable,l’éléphant qui demeure tranquillement chez lui. Cesse de faire ! Cesse de forcer ! Cesse de vouloir et tout se trouvera accompli, naturellement ! »

Lama Guendune Rimpoché


A lire pour approfondir (livres utilisés pour cette synthèse) :


Les livres de Kalou Rinpoché
essentiellement aux éditions Claire Lumière
et « la Voie du Bouddha » dans la collection Points Sagesse.

Les livres de Chögyam Trungpa
dont « Pratique de la voie tibétaine, au-delà du matérialisme spirirtuel »,
essentiellement dans la collection Points Sagesse.

« Le livre tibétain de la vie et de la mort » de Sogyal Rinpoché,
éditions de la Table Ronde ou Livre de Poche.

« La mort, l’état intermédiaire et la renaissance »
de Lati Rinpoché et Jeffrey Hopkins,
éditions Dharma.

« Le livre de morts tibétain » dont il existe plusieurs éditions.

« Science et Bouddhisme»
du physicien et bouddhiste Alan Wallace
chez Calmann-Lévy.

« Tantra, le culte indien de l’extase »
de Philip Rawson, éditions Seuil.

« Le bouddhisme tantrique du Tibet » de John Blofeld
dans la collection « Points Sagesse ».

« Les cinq énergies de sagesse » de Irini Rockwell,
éditions Kunchab.

« La stratégie du Bonheur »
du psychiatre et bouddhiste Ron Leifer,
éditions Kunchab.

« Lettres à une jeune fille sur l’enchantement du monde »
du physicien et bouddhiste Jeremy Hayward,
éditions Robert Laffont (les aventures de l’esprit).

« Guérir par les formes, l'énergie et la lumière ,
(les 5 éléments dans le tantra et le dzogchen)»
de Tenzin Wangyal Rinpoché, édition Claire Lumière.

Au passage les lecteurs avertis de bd auront reconnu les dessins
dont certains ont été plus ou moins remaniés de :

Robert Crumb,
Masse,
Schrier,
Reiser,
Gilbert Shelton,
Gotlib,
et Rick Griffin.

 


Pour découvrir les nombreux centres bouddhistes en France :
https://www.bouddhiste.net

Si d’aventure des erreurs s’étaient glissées dans ce texte, elles ne seraient que le fruit d’une mauvaise interprétation de ma part et je vous prierais donc de bien vouloir m’en excuser.

Post Scriptum :

La confusion est semblable aux nuages mais n'oubliez pas que par-dessus les nuages le soleil brille sans interruption. En l’oubliant et en ne voyant que les nuages on les solidifie en s’identifiant à eux.

N'oubliez pas aussi que si nous, occidentaux, avons accès à ce pur joyau que sont ces enseignements du vajrayana la contre partie en est la souffrance du Tibet, sous le joug chinois depuis une cinquantaine d'années, aussi bien au niveau de son peuple qu'au niveau de sa faune, de sa flore et de sa terre. N'hésitez donc pas à montrez votre solidarité à ce peuple dans la mesure de vos moyens et de vos possibilités :

http://www.tibet.fr    https://solhimal.org

« Nous avons tous besoin les uns des autres. Il nous faut par conséquent, acquérir un sens universel de notre responsabilité. C'est une nécessité collective autant qu'individuelle, de protéger et de nourrir la famille planétaire, de soutenir ses membres les plus faibles, de protéger et prendre soin de l'environnement dans lequel nous vivons tous. »

Dalaï Lama