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SACRE MERDIER - MERDIER COSMIQUE

IL FAUT SAVOIR DANSER AVEC LES ENERGIES DE LA VIE
POUR UNIR SAMSARA ET NIRVANA !!...

Nous expérimentons donc l'énergie de notre monde intérieur grâce à nos pensées et à nos émotions, et nous expérimentons aussi l'énergie du monde extérieur grâce à nos perceptions sensorielles. Ce schéma des 5 familles–énergies de bouddha se retrouve donc aussi au niveau du monde phénoménal. Il correspond aussi à des paysages, des directions, des saisons, bref à tous les aspects phénoménaux du monde qui nous entoure.

Le monde phénoménal vu sous l'aspect de ces 5 familles de bouddha issues des 5 éléments-lumières pures  :


C'est à vous de changer la vision du monde….n'est-il pas ?...


(♪♫… confusion will be my epitaph...
ya bon King Crimson... 
♪♫)


(  {;o) clin d'œil à un ami très cher)

Samsara / nirvana, confusion /éveil ;
en fait si la confusion existe alors l'éveil existe également et vice versa,
c'est pourquoi la confusion existe aussi
(si A == > B et B  == > A alors A  < == > B),
c'est strictement scientifique ! puisqu'on vous l'dit !)

 Il y a comme une polarité, l'un n'existe pas sans l'autre.
Les choses existent en interdépendance selon le mode
du «  chaos ordonné  »

Chaos, parce que la confusion surgit d'elle-même sans principe directeur externe, et ordonné parce qu'il y a un ordre et une intelligence, de l'énergie et de la précision dans cette manifestation.

 

Les 5 émotions disposées en mandala

Le samsara est confusion chaotique et ordonnée parce qu'il y a une structure à tout cela, une structure méthodique car voulue par nous, coiffés de ce satané voile de l'ignorance, « ignorance » ayant plus le sens de « ne pas tenir compte de quelque chose », « fermer les yeux sur quelque chose », « faire semblant de ne pas s'apercevoir de quelque chose » plutôt que « ne pas savoir quelque chose ». Le Tantra introduit le nirvana dans le samsara sans essayer de l'abandonner pour atteindre l'éveil. Il ne s'agit donc pas de rejeter l'existence du monde sous prétexte qu'il est associé au samsara et donc mauvais. Les 5 Lumières Pures deviennent les 5 poisons dans la vision confuse-samsarique ou les 5 sagesses-familles de bouddha dans la vision pure-éveillée des chôses. Samsara (confusion) et Nirvana (éveil) forment donc 2 mandalas réciproques et égaux issus de celui des 5 éléments-Lumières Pures. En tibétain (kyilkhor), mandala signifie « association, société » (kyil=centre ; khor=bordure, périphérie). Au mandala des 5 éléments-lumières pures, déjà vu, se superposent donc celui des 5 familles de bouddha ainsi que celui de la confusion avec ses polarités est-ouest (colère-passion) et nord-sud (orgueil-jalousie), Les 4 émotions procédent de l'ignorance comme les 4 familles de bouddha procédent de la 5ème famille (Bouddha Vairocana) de la même manière que les 4 éléments procédent du 5ème (l'espace) ou que les 4 directions procédent du centre, genre les pétales de la fleur (de lotus) procédant du bouton floral.


Les symboles des 5 familles d’é;nergie
disposées en mandala

Ainsi toutes sortes de polarités et d'attirances se manifestent selon ce modèle. Chacun de nous a donc sa propre sensation du mandala associée à une direction donnée (une des 5 familles de bouddha) tout en étant liée avec les autres directions (les autres familles de bouddha). Les mandalas sont utilisés comme aide ou support à la méditation et à certains types de visualisations. Un mandala est un diagramme symétrique, divisé le plus souvent en 4 quatre grands secteurs égaux, composé de cercles concentriques et de carrés, dont le centre coïncide avec le centre du cercle. Les éléments figuratifs d'un mandala représentent sous une forme symbolique les étapes intérieures du chemin qui mène à l'éveil. La structure du mandala est composée d'une partie extérieure préparatoire annonçant l'accès à l'esprit profane et d'une partie intérieure appelée «  cœur du mandala ». Un cercle périphérique de pétales de lotus représente la périphérie de l'univers. Un cercle de flammes est un cercle de protection car un mandala n'admet aucune impureté, le feu symbolisant la Sagesse qui détruit l'Ignorance et les autres poisons. Un cercle incluant les symboles du vajra symbolise la conscience pure comme le diamant. La forme carrée représente l'absence de distorsion de la nature absolue, les 4 portes symbolisent l'amour, la compassion, la joie et l'équanimité incommensurables.

Le centre produit des émanations tout en les embrassant c'est-à-dire tout en n’étant pas séparé d’elles selon un plan de construction qui peut se schématiser ainsi :

On obtient ainsi une série de diagrammes représentant symboliquement l’évolution de la structure de l’Univers ou de la Réalité. Le développement de cette série de diagrammes peut être mis en parallèle avec le développement d’automates cellulaires qui à partir d’une cellule et d’une règle simple de départ produisent des structures d’une grande complexité (travaux réalisés par Stephen WOLFRAM et développés dans son ouvrage « a New Kind of Science » paru en 2002).


image produite par le logiciel Mathématica

Ce développement du Un vers la multiplicité est également symbolisé par un symbole important du bouddhisme, et qui a été si déplorablement et si tristement dévoyée, la svastika :

      

Dans sa forme complète, les 4 points représentent les 4 émanations du point central situé à l’intersection des branches du mandala qui symbolisent, elles, la non-séparabilité du centre et des ses émanations. Ainsi donc toutes sortes de polarités et d'attirances se manifestent selon ce modèle. Chacun de nous a donc sa propre sensation du mandala associée à une direction donnée (une des 5 familles de bouddha) tout en étant liée avec les autres directions (les autres familles de bouddha). Les mandalas sont utilisés comme aide ou support à la méditation et à certains types de visualisations.

Un mandala est un diagramme symétrique, divisé le plus souvent en 4 quatre grands secteurs égaux, composé de cercles concentriques et de carrés, dont le centre coïncide avec le centre du cercle.

Les éléments figuratifs d'un mandala représentent sous une forme symbolique les étapes intérieures du chemin qui mène à l'éveil. La structure du mandala est composée d'une partie extérieure préparatoire annonçant l'accès à l'esprit profane et d'une partie intérieure appelée «  cœur du mandala ».

Un cercle périphérique de pétales de lotus représente la périphérie de l'univers. Un cercle de flammes est un cercle de protection car un mandala n'admet aucune impureté, le feu symbolisant la Sagesse qui détruit l'Ignorance et les autres poisons. Un cercle incluant les symboles du vajra symbolise la conscience pure comme le diamant. La forme carrée représente l'absence de distorsion de la nature absolue, les 4 portes symbolisent l'amour, la compassion, la joie et l'équanimité incommensurables.

Dans certaines méditations, le pratiquant peut être amené à se visualiser au centre d’un mandala avec au niveau de son cœur un lotus qui s’épanouit et s’élargit jusqu’à englober l’Univers.

 

Sans entrer dans les détails, sachez qu'il existe différentes sortes de mandalas plus ou moins complexes (mandala de différents yidams, des éléments, du soleil et de la lune, de l'univers…). Le plus célèbre et le plus complet d'entre eux est le Mandala de Kalachakra (la Roue du Temps) qui prend en compte l'être humain au niveau du corps, de la parole, de l'esprit et le monde extérieur complet au niveau astronomique et astrologique.

Le mandala de Kalachakra est donc le « seigneur » des mandalas car il est la représentation de la Réalité dans sa totalité aux niveaux macroscopique et microscopique avec leurs différents aspects interrelationnels, grâce au code de couleur et de forme lié entre autre aux 5 éléments. Conçu pour que la paix s'installe en chacun de nous et sur la Terre, il a pour origine le royaume de Shambala et serait directement lié au sort de notre monde. Selon la cosmologie du Kalachakra, le cycle actuel du cosmos a eu un commencement situé dans le temps largement au-delà des 15-20 milliards d'années estimé par la cosmologie moderne.

Au début de chaque cycle il n'y a que de l'espace vide composé de « particules d'espace-énergie » qui, recevant la stimulation d'un courant énergétique provoqué par les actions des êtres sensibles ayant vécu dans un cosmos antérieur et destiné à revivre dans celui-ci, entraîne la formation de substances liquides et solides.

Un mandala n'est pas une figure géométrique à 2 dimensions mais plutôt le plan d'un palais carré s'ouvrant sur chacune des 4 directions par une porte et pouvant posséder plusieurs étages, le tout coiffé d'un toit en pagode. Au centre du palais trône le yidam principal représentant une qualité de l'esprit pur avec laquelle nous tentons de renouer le contact. Il existe des formes et des rituels rappelant le mandala dans de nombreux endroits de part le monde. Selon Carl Jung, psychiatre des profondeurs abyssales, le cercle et la quaternité sont des symboles profondément enracinés dans la psychée humaine. Certains rituels s’accompagnent de la réalisation d’un mandala de sables colorés mais celui-ci sera détruit à la fin de la cérémonie et dispersé dans une rivière pour rappeler l’impermanence de toute chose.

À ce stade vous aurez compris que l’état ordinaire (l’aspect confusion) et l'état éveillé se manifestent par groupe de 5
(cf. les 5 lumières pures qui en se subdivisant à leur tour sont la source de la diversité des chôses et des êtres)   :

Et en raison de l’absence de discontinuité entre l’état confus et l’état éveillé, celui-ci se manifeste également par groupe de 5 :

Cette notion des 5 éléments n'est pas une abstraction permettant de tout diviser en cinq, il n'existe rien qui ne soit pas composé de l'interaction de ces 5 aspects énergétiques. Ces processus élémentaires créent l'Univers, le maintiennent et finalement le détruisent. Il en est de même pour tous les êtres vivants. Vous aurez remarqué que ces 5 éléments, qui reviennent de manière récurrente, peuvent s'appréhender à 3 niveaux qui ne sont bien sûr séparés que d'un point de vue conceptuel :

La séparation de ces 3 niveaux est à l'origine de la folle confusion qui débouche sur les grandes divisions prônées par différentes croyances, religieuses ou non : les religions qui méprisent le corps, les cultures matérialistes qui ne reconnaissent pas la nature sacré de la vie et qui se préoccupent du seul bien-être matériel en ignorant tout du développement spirituel (entre la naissance et la mort, nous serions dans un Monde Mort sans âme composé uniquement de matière, dépourvu de vie, de conscience, de sentiment et régie par la compétition des êtres ou machines biologiques pour leur survie, l'intérêt égoïste étant la seule motivation des comportements animaux et humains ; l'altruisme n'y serait qu'un leurre du cerveau, et, la notion de vie intérieure ou spirituelle n'y serait qu'une illusion ou un canular pour réconforter les faibles, l'esprit et la conscience n'étant que la conséquence de l'activité électrique et chimique du cerveau)…


Il est grand temps de se pencher maintenant sur la notion de karma dont le sens a été et est toujours quelque peu galvaudé. Le karma est la cause première de ce qu'on appelle communément « le destin » mais ce karma va s'actualiser avec les circonstances extérieures grâce à la rencontre entre le potentiel karmique d'un individu et les circonstances extérieures produisant ainsi la vie d'une personne. La vie est ainsi forgée chaque jour par cette interaction et personne n'est prisonnier d'un parcours préalablement écrit. Chacun hérite des effets produits dans ses vies antérieures mais reste totalement responsable de sa vie présente et future.

C'est ainsi que dans le karma il n'est pas question de fatalité, de destinée mais plutôt de récolte de ce que nous semons et avons semé au travers de nos actes que ce soit au niveau du corps, de la parole ou de la pensée. Tout ce que nous sommes au niveau intérieur et extérieur est la conséquence de nos actions antérieures et les actions de ce « moi » actuel sont les causes qui engendrent des effets ultérieurs.

(mmm…. alors, les pensées ne seraient donc pas aussi anodines qu'on le croit ?!).

Heureusement, en temps qu'êtres humains nous jouissons (oh que j'aime ce mot, pas vous ?) du libre arbitre qu'on ne retrouve pas dans les 5 autres domaines d'existence. Ce libre arbitre est la liberté («  liberté » j'écris ton nom…) de choisir à tout moment entre 2 chemins : celui qui va vers l'éveil ou celui qui va vers le malheur et les états d'existence infortuné. Le bon choix (et c'est le vôtre) engendre un karma positif pour une évolution heureuse alors que le mauvais choix engendre un karma négatif source de malheurs et de souffrances. Le karma est lié à la notion de tendrel en tibétain (=interdépendance, interrelation, intercommunication). Toutes nos expériences sont « tendrel » c'est-à-dire interdépendantes : lorsqu'on entend (écoute !) de la musique, qu'est ce qui fait réellement le son de cette musique ? les instruments ? les instrumentistes ? nos oreilles ? le centre auditif du cerveau ? Vous aurez vite compris que ce n'est ni l'un ni l'autre mais l'interaction de ces différents éléments non pas dans leur succession mais tous ensemble au même moment. Le son dépend donc de ces différents éléments qui interagissent : il est donc « tendrel ». L'interdépendance est une notion importante car elle montre bien que les objets et les phénomènes n'ont pas d'existence intrinsèque, de réalité « en soi » vu qu'ils existent en dépendance par rapport à d'autres phénomènes ou objets : le plastique du clavier sur lequel je tape ce texte, me relie au pétrole dont il est issue et donc aux planctons dont il est la transformation, planctons qui vivaient il y a quelques millions d'années, au soleil qui leur a fourni l'énergie, à la galaxie dans laquelle se trouve notre soleil etc…Mais aussi à toutes les personnes qui ont participé à l'extraction et à la transformation du pétrole en plastique et à ceux qui ont élaboré et vendu ce clavier, aux animaux et végétaux dont toutes ces personnes se sont nourries etc, etc…Bref ce clavier est « tendrel », une manifestation interdépendante et il est vide d'existence en soi car il contient tout le cosmos et de par ce fait confirme l'existence même de tout le cosmos

De la même manière, toutes les existences conditionnées des 6 mondes sont le résultat de l'interaction de différents facteurs : les 12 facteurs interdépendants qui s'engendrent mutuellement non pas de manière linéaire dans le temps mais de manières concomitantes, coexistantes. L'enchaînement des causes et effets de ces 12 facteurs interdépendants qui génèrent l'illusion est le mode de fonctionnement du samsara. Les différents maillons de ce processus de continuation des êtres dans le samsara existent les uns par rapport aux autres et n'ont pas de réalité intrinsèque, autonome ; chacun d'eux naît des précédents et entraînent les suivants reliant ainsi le Passé, le Présent et le Futur de manière cyclique !

Pour en finir avec la grand'roue de la foire du Grand Bazar samsarique, il faut s'attarder sur le cercle intercalé entre le moyeu ( les 3 poisons) et les 6 mondes :

D'un côté de ce cercle on voit des êtres entraînés dans une chute aussi douloureuse que vertigineuse tandis que de l'autre côté d'autres êtres s'élèvent vers la paix, le tout à l'intérieur du cercle samsarique : chaque montée-remontée est suivie d'une chute-rechute quand le karma négatif est accumulé dans une nouvelle existence mais chaque chute-rechute peut-être suivie d'une montée-remontée quand les énergies karmiques négatives se sont épuisées. Tous les êtres tournent perpétuellement de cette manière dans les 6 mondes. Pour finir, dans un coin supérieur de la tangka de la Roue de la Vie, le Bouddha montre par son doigt pointé la possibilité de sortir du samsara. (ouf !.......), il y a d'ailleurs un groupe de 6 bouddhas oeuvrant chacun, pour le bien des êtres, dans un des 6 mondes.

Revenons-en à l'ego, ce vieux roublard a plus d'un tour dans son sac pour maintenir l'illusion d'un soi solide et continu :

Il est cet effort perpétuel que nous ne cessons de faire pour maintenir cette illusoire solidité, et, qui nous emprisonne toujours plus solidement dans cette lutte visant à construire une situation de confort. Situation qu'il aura du mal à maintenir ce qui va justement générer ce qu'il cherche à éviter : douleur et souffrance. Une pratique spirituelle authentique doit développer un processus d'abandon de cette lutte et non chercher à atteindre un état de conscience particulière. Or l'ego récupère à son profit tout ce qui lui passe sous la main y compris toute démarche spirituelle ce qui est une forme de matérialisme appelé « matérialisme spirituel ». L'amélioration des choses matérielles et la démarche intellectuelle ou spirituelle pour comprendre le monde ne sont pas un mal en soi mais lorsque cela est motivé par un sentiment de peur, d'insécurité, de paranoïa, de souffrance dans le but de devenir invulnérable et à l'abri de la peur et de l'insécurité cela vire au matérialisme.

Il y a 3 schémas de base du matérialisme appelés «  les 3 Seigneurs du Matérialisme  »
qui ne cessent de nous tromper et qui sont des images de notre relation névrosée au monde :

Ces 3 formes de matérialisme trouvent leur origine dans cet effort que fait constamment l'ego pour assurer sa solidité en se rassurant sur sa propre existence.

Comme cela a déjà été dit, si la Confusion existe et s'exprime, alors, l'Eveil existe et s'exprime également. L'Eveil ou Esprit Fondamental (en skt. Tathagatagarbha ) se manifeste au niveau de 3 « corps », les 3 corps de l'Eveil  ou 3 corps de bouddha, ce ne sont bien sûr pas des corps au sens strict mais des modes d'être de l'Eveil :


Samantabhadra et sa parèdre Samantabhadri

Tathagatagarbha, bien qu'au-delà de toutes formes, est symbolisé par Samantabhadra (le Bouddha primordial, (tib :Künto Zangpo) représentant la qualité inconditionnelle de l'Eveil : la couleur bleue (comme l'espace) pour l'aspect clarté-luminosité ; sa parèdre blanche (son épouse), Samantabhadri, nue pour symboliser l'aspect vacuité libre de tout obscurcissement et impureté ; leur union symbolise l'unité au niveau ultime des apparences et de la vacuité. Ces 3 plans de manifestation pure de l'Eveil correspondent aux 3 plans de manifestation impure (car voilée) de l'existence ordinaire de la même manière qu'il y a correspondance entre les 5 émotions principales et les 5 expressions de la Sagesse éveillée.

De manière imagée : un écran vide = le dharmakaya, sans son support il n'y a pas de film donc rien à voir ni à ressentir ; le film apparaissant sur l'écran = le sambhogakaya, la manifestation spontanée ; après la projection, les personnages du film quittent l'écran et vont à notre rencontre et entrent ainsi concrètement dans nos vies = le nirmanakaya. Ces 3 corps n'ont bien sûr aucune existence indépendamment l'un de l'autre, ils sont un tout formant le Corps de Vérité ou d'unité essentielle (skt. Svabhavikakaya ). C'est ainsi que l'Etat d'Eveil possède 3 qualités :

Ces 3 qualités ne peuvent bien évidemment pas être séparées l'une de l'autre de la même manière que lorsque l'on veut aider quelqu'un (=la compassion) il faut savoir comment le faire (=la sagesse) et pouvoir le faire (=la puissance).

A gauche : Manjushri, le principe de Sagesse de tous les Bouddhas : le Livre de la Sagesse (Prajna paramita) posé sur un lotus symbolise la Sagesse transcendantale, et l'épée flamboyante, la capacité de trancher l'Ignorance à la racine.

Au centre : Tchenrézi, la Compassion : sa couleur blanche exprime la pureté libre de tout voile de la Compassion, le mala (rosaire) dans la main droite exprime la volonté de tirer tous les êtres vers la libération (en tirant les grains du mala).

A droite : Vajrapani, le pouvoir ou l'énergie de l'Eveil : l'aspect irrité exprime la Puissance.

 

Dans le bouddhisme, il y a 3 chemins ou façons de cheminer sur la voie de l'Eveil qui ne s'opposent pas mais s'imbriquent l'un dans l'autre: le hinayana, le mahayana et le vajrayana :

Tous les phénomènes peuvent donc être vus à 2 niveaux :

Prenons l'exemple du rêve ou du cauchemar : le rêveur en plein cauchemar souffre car pour lui le cauchemar est tout ce qui est de plus réel : c'est le niveau de la réalité relative, la seule qu'il connaisse. Pourtant ce cauchemar n'a pas de réalité intrinsèque hors de l'esprit du rêveur donc, au niveau de la réalité ultime, ce qu'il vit est une illusion car il considère son expérience comme réelle alors qu'elle ne l'est pas. La Manifestation dans sa totalité (au niveau extérieur avec les 5 éléments, au niveau de l’ego avec les 5 agrégats, au niveau des 5 poisons) est donc totalement pure en essence car c’est l’expression dynamique de l’Eveil. Qu'elle naisse de la sagesse ou de la confusion, du rêve ou du cauchemar, l'expérience existentielle des êtres est une manifestation des 5 éléments-lumières pures, les énergies arc-en-ciel, en parfait équilibre. Si la conscience s'intègre et s'identifie aux qualités pures de la Manifestation , le nirvana est expérimenté. Si, par contre, elle s'identifie aux qualités impures, le samsara est expérimenté. En cet instant même où vous lisez ces lignes, ce processus est en cours ! Le problème est que la connaissance de cette véritable nature de l’Esprit reste à l’état latent dans nos petits esprits ordinaires et que cela demande à être dévoilée et reconnue avec de gros efforts, semblerait-il.

Les enseignements vajrayana sont très directs et utilisent de nombreux moyens habiles qui peuvent être dangereux lorsqu'ils sont mal compris et mal appliqués.

Pour imager la vitesse et l'efficacité de ces 3 véhicules empruntables pour cheminer sur la voie de l'éveil :

Attention, la gravité des conséquences d'une chute va de pair avec la vitesse de déplacement…

Pour imager la relation aux choses selon ces 3 véhicules :