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Nyâsa
(Les massages subtils)

(Kâlî Yantra / Nathalie Héraut)

A propos des Nyâsa :

A l'origine, les Nyâsa sont utilisés par les yogis pour sanctifier le corps et le purifier. Le pratiquant cherche dans leurs usages une énergie subtile qui puisse lui permettre de franchir certains obstacles afin d'aller plus en avant dans sa pratique personnelle.

La concentration mentale accompagnée par une apposition des mains ou d'instruments spécifiques, ainsi que par l'énonciation de certains Mantra, va catalyser l'énergie appropriée sur la région du corps que l'on cherche à purifier. Les Nyasa sont ainsi tout naturellement employés dans le yoga pour soigner certains maux du corps, comme par exemple des problèmes d'articulations, de ligaments, ou toutes autres maux qui occasionnent une souffrance physique. Il n'est question ici que de soins extrêmement doux à essayer en premier lieu sur des problèmes occasionnels. Ces soins trouvent bien sûr leur limite face à des maladies persistantes ou graves ou encore qui peuvent mettre en jeu le pronostic vital. Toutes fois, les Nyâsa sont toujours à utiliser en thérapie, quelque que soit la nature de la souffrance, qu'elle soit mineure ou plus importante.

Ne vérifie t-on pas d'ailleurs, même dans la médecine occidentale basée sur l'expérimentation scientifique, qu'un patient qui a un bon moral et une volonté certaine, a de bien meilleur chance de guérison que celui qui n'a plus de ressources mentales et qui se laisse aller ?

Un Nyâsa sur le Coeur :

Il faut prendre une posture assise de son choix, bien redresser le dos, et mettre en avant la poitrine. Il convient de fermer les yeux, et de prendre les gestes suivants avec les mains :

La main gauche passe dans le dos au niveau du coeur avec le pouce tendu à la verticale dans l'axe de la colonne et les autres doigts repliés, comme pour faire le signe du pouce tendu. Contrairement au poing qui reste en contact avec le dos, le pouce reste décollé, tendu vers le haut et libre.

La main droite fait le geste, par devant cette foi-ci, de se saisir d'une aiguille d'acupuncture invisible entre le pouce et l'index, les autres doigts restent accolés et légèrement repliés à la convenance de chacun.

Il faut ensuite voir l'aiguille passer à travers le coeur et être solidaire du pouce en arrière, de telle sorte que le va et vient de l'aiguille, d'avant en arrière fasse bouger le pouce dans le dos, en même temps par le même mouvement.

Petit à petit le souffle doit se subtiliser, puis se calquer sur le mouvement de va et vient du Nyasa, à l'inspir, l'aiguille entre, (bijà Ham) à l'expir elle ressort (bijà Sa). Enfin il faut ne plus faire qu'un avec l'apposition des doigts, de telle sorte que le mouvement se substitue complètement au souffle. Il faut jouer ainsi avec le mouvement et le souffle qui s'arrête ou repart.

Enfin cesser le mouvement mettre les mains sur les genoux et ressentir dans l'immobilité et le silence.